vendredi 16 décembre 2011

LA FORCE, LA VRAIE.

Ratanakiri. Mercredi.  Je m’enfonce dans la jungle pour trouver les cascades. 10 kilomètres de marche. Plus de 5h00 d’après mes calculs. Mais après 2 bonnes heures, je n’en peux plus. J’arrête un Moto-Dop et lui demande me déposer tout près des cascades, au cœur de la jungle, près des plantations de caoutchouc. Et j’ai bien fait car j’étais pas dans le bon sens !!!!!!

Finalement, le conducteur me dépose devant la première des trois. Je ferais le reste à pied. Je n’avais jamais vu de ma vie, en vrai, une cascade. C’est… comment dire… comment trouver les mots ? Je ne sais pas comment traduire cette impression en fait. Ca a quelque chose de magique. Quelque chose comme une sorte de démonstration d’une incroyable puissance.

Une force inouïe contenue dans des gouttelettes d’eau qui vient s’écraser contre des rochers ou qui vient remplir un lac. Le bruit assourdissant (mais bien heureux celui-là), une vraie quiétude qui commence à  vous envahir. Quelque chose comme une communion. Une compréhension doublée d’une humilité. Cerise sur le gâteau pour moi, cette cascade offre à l'oeil averti un passage derrière ses eaux. Gravir des rochers glissants, une végéation molle et traître, pour finalement m'arrêter juste derrière les trombes d'eau. je reçois de plein fouet des millions de gouttes d'eau en plein visage. La force qui règne ici est sans égal !
Je tente une photo de derrière (ci-dessous). Pas facile.

L’expérience du sublime ? Pas loin. J’étais seul, face à cette cascade. Rempli d’un océan de tranquillité… puis vinrent les autres touristes.

Las, je pars vers les deux autres, pas très loin. Là encore, le choc de la nature me prend de plein fouet ! Là encore je me sens être. C’est difficile à expliquer je sais bien. C’est comme si, d’un coup, je prenais conscience de la véritable portée de la nature avec un grand N. Dans tout ce qu’elle a de splendide, de généreux pour celui qui sait voir, de féroce et d’impitoyable.



Je suis dans un élément autre. Et j’adore être là ! Mais toujours les touristes… encore et toujours.

Jamais vraiment seul. Seul comme je le veux. Tant pis, l’expérience était courte, mais valait vraiment le coup !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire