Il est relativement facile, à Phnom Penh, de sympathiser avec les gens. Les cambodgiens, dans leur immense majorité, sont des gens plutôt bienveillants, affables et dotés d’une extrême gentillesse. Ce matin, j’ai pris un Tuk-Tuk (la décapotable du pauvre, quel plaisir de se balader dedans). Le chauiffeur me demande d’où je viens. Je réponds « France » et son visage s’illumine !
Il me dit qu’il est en train d’apprendre le français, tout seul, mais qu’il a du mal. Pour me le prouver, il sort de sous le siège de son tuk-tuk un vieux livre d’école, datant du protectorat Français. Je comprends que cela soit difficile pour lui (déjà que moi je rame pas mal avec ma langue maternelle).
Fièrement il me cite quelques mots : « Bonejoul », « Commète sa va ? », « Melsi »… Puis me demande comment on dit Tuk-Tuk en français. Je réponds « ben… heu… Tuk-Tuk ».
Je lis dans ses yeux une légère déception. Mon premier cours de français, et déjà un élève déçu ! Faudra que j’en parle à Bruno tiens !
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