mercredi 7 décembre 2011

DE LA BIERE, DES ROUTARDS ET ALAIN DELON

A Kompong Cham, logement dans un hôtel typique du Cambodge (douche dans les toilettes, jet d’eau pour les fesses, clim,  etc.) mais cette fois-ci avec terrasse et vue sur le Mékong. Bruyant tôt le matin (l’appel à la prière des Cham) mais magique de voir le célèbre fleuve au matin comme au soir !

Hier soir, dîner au Lazy Mekong Dace, un restaurant assez bon marché tenu par un Breton (Franck) et sa femme, laquelle semble porter la culotte à l’évidence puisqu’elle n’arrête pas de lui gueuler dessus et que c’est elle qui encaisse l’argent.  Malheureusement, il y a des orages et il commence à pleuvoir avec force ! La terrasse est trempée. Direction l’intérieur du restaurant. Rapidement, je lie connaissance avec deux français : Stéphane, un suisse en vacances pour 1 mois, et Joan, un breton (lui aussi), baroudeur aguerri qui vit sur les routes du monde l’hiver, et sur celle de France l’été (il habite en camion dans l’hexagone). On passe toute la nuit à bavarder de philosophie et de politique. Joan connaît très bien Thoreau et Laborit ! Faut vraiment venir au bout du monde pour croiser un type qui a lu Walden et l’Eloge de la Fuite !

Tout en s’enfilant une bonne dizaine de Cambodia (l’une des bières du pays) et en fumant des Alain Delon (les clops d’ici), on se raconte nos vies. La soirée est mémorable, bien que régulièrement entrecoupée de coupures d’électricité, très fréquentes au Cambodge.

Routard depuis ses 18 ans, Joan (qui a l’habitude du béton, des campagnes et de la montagne) me déconseille de chercher à dormir chez l’habitant. Il n’y est pas parvenu. Les gens des campagnes ont un peu peur semble t-il. Seul moyen de dormir en paix dans la nature, trouvé le Vat du coin (la pagode) et demander aux bonzes si c’est possible de dormir sur place. C’est souvent OK pour les bonzes… sauf quand la police vient déloger le campeur. Ce qui arrive souvent.

Je rentre à l’Hotel en pleine nuit. Seul, à pied et sous la pluie. Le jeune garçon responsable de l’hotel dort sur une paillasse par terre. J’ai du mal à le réveiller. Finalement, il ouvre des yeux fatigué, me file ma clef. Je vais me coucher en posant des questions sur la faisabilité du voyage.

Il pleut tout le temps. Pas moyens de se déplacer à l’air libre et a pied sous ce temps. Je réserve un trajet en bus : Kompong Cham-Stung Treng, pour vendredi  (6h00 de route). Avant cela, je vais a pied sur Koh Paen, une île rurale du Mékong.

1 commentaire:

  1. Que d'aventures, mais je rêve quand mm de te voir bouffer une araignée (lol!)suterelle bleue ,que ton voyage te soit profitable!

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